top of page
Rechercher

Pourquoi le mouvement améliore-t-il aussi les compétences cognitives chez les enfants ?

  • Photo du rédacteur: Elodie Pillonel
    Elodie Pillonel
  • 18 juil.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 31 juil.

ree

On le sait tous : bouger, c’est bon pour la santé. Mais ce qu’on sait un peu moins, c’est que l’exercice physique régulier chez les enfants a aussi un impact direct sur leur cerveau et leurs capacités d’apprentissage.


Et ce n’est pas juste une idée tendance : de nombreuses études en neurosciences et en psychologie de l’enfant confirment que le mouvement nourrit aussi l’intelligence. Voici pourquoi.



Le cerveau moteur est voisin du cerveau penseur


Dans le cerveau, les zones qui contrôlent le mouvement (comme le cortex moteur) sont très proches et très liées aux zones impliquées dans la concentration, la mémoire, ou encore la planification (comme le cortex préfrontal). Quand un enfant saute, court, grimpe, il ne fait pas qu’exercer ses muscles : il active aussi des réseaux cérébraux essentiels à l’apprentissage.


Une étude de la neuroscientifique Adele Diamond (2000) montre clairement que les aires du cerveau liées au mouvement sont connectées aux fonctions exécutives, comme la mémoire de travail ou la régulation des émotions.



4 super-pouvoirs cognitifs activés par l’exercice physique


1. Une meilleure attention

Après 20 à 30 minutes d’activité physique, les enfants sont plus concentrés et plus attentifs. Cela leur permet de mieux suivre en classe, de rester assis plus longtemps sans s’agiter et de traiter l’information plus efficacement.

Il n'est pas nécessaire de se tuer à la tâche ou de chercher une activité très élaborée, une simple séance de marche rapide améliore les performances scolaires immédiatement après.



2. Des fonctions exécutives boostées

Les jeux qui demandent de la coordination, des règles ou des enchaînements de mouvements aident les enfants à planifier, s’organiser, et gérer leurs impulsions. Ce sont des compétences clés pour résoudre des problèmes, apprendre à lire ou faire des maths.



3. Une mémoire renforcée

L’activité physique stimule une petite structure du cerveau appelée hippocampe, qui joue un rôle majeur dans la mémoire. Plus on bouge, plus cette zone devient active… et meilleure est la mémoire !



4. De meilleurs résultats scolaires

Eh oui, c’est prouvé : les enfants actifs réussissent mieux à l’école, Donnelly et al. (2016) ont synthétisé de nombreuses études montrant le lien entre activité physique, cognition et réussite scolaire. Et ce, même si on tient compte de leur environnement social ou familial. Pas besoin d’en faire des athlètes : marcher, danser, jouer, sauter régulièrement suffit à faire la différence.



Et la coordination dans tout ça ?

Les activités qui demandent de la précision, de l’équilibre ou du rythme (comme la danse, les parcours moteurs ou les jeux de ballon) améliorent non seulement la motricité… mais aussi le langage, la lecture, et l’organisation dans l’espace.


Exemple : apprendre à traverser une poutre ou à jouer à des jeux de rythme active aussi les zones du cerveau liées à la lecture et à l’orthographe (Budde et al., 2008).



Comment intégrer le mouvement au quotidien ?

Parce que nos journées sont déjà bien chargées, il peut être réconfortant de savoir qu'il n'y a pas besoin de salle de sport ou de programmes compliqués. Voici quelques idées simples à appliquer à la maison ou à l’école :


✅ Pauses actives entre deux devoirs

✅ Jeux de balles ou parcours moteur dans le salon (le sol c'est de la lave)

✅ Aller à l’école à pied ou en trottinette

✅ Danser 10 minutes le matin

✅ Participer à des activités sportives ludiques (gym, yoga, capoeira…)



🎓 En résumé

L’exercice physique chez les enfants, ce n’est pas juste du sport : c’est un outil précieux pour le cerveau. Il améliore :


✅ L’attention

✅ La mémoire

✅ La planification

✅ Les résultats scolaires

✅ Et même le langage et la lecture !



Alors bouger, ce n’est pas du temps perdu… C’est investir dans l’intelligence et le bien-être de nos enfants.


Sources:

  1. Diamond, A. (2000). Child Development, 71(1), 44–56.

  2. Hillman, C. H. et al. (2009). Neuroscience, 159(3), 1044–1054.

  3. Tomporowski, P. D. et al. (2008). Educational Psychology Review, 20(2), 111–131.

  4. Chaddock, L. et al. (2010). Brain Research, 1358, 172–183.

  5. Donnelly, J. E. et al. (2016). Medicine & Science in Sports & Exercise, 48(6), 1197–1222.

  6. Budde, H. et al. (2008). Neuroscience Letters, 441(2), 219–223.

 
 
 

Commentaires


bottom of page